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Pas de retour à la normale avant 2022 pour le transport international ?

Le secteur du transport fait partie des domaines d’activité qui ont été les plus touchés par la crise liée au Covid-19 et, selon une note de Coface publiée en juillet, l’impact de la pandémie pourrait se faire sentir jusqu’à 2022. Selon ces projections, le secteur pourrait, au niveau mondial, ne retrouver son niveau d’activité de fin 2019 qu’au dernier trimestre 2022. Il faut dire que les activités liées à la mobilité ont été particulièrement compliquées par les conséquences de la pandémie : restrictions de voyage, distanciation sociale, espaces clos évités, incertitudes sur une éventuelle deuxième vague, peur de voyager… Si bien qu’à fin 2020, le chiffre d’affaires des acteurs cotés pourrait s’être effondré de 32 % par rapport à l’année précédente, voire de 57 % en cas de deuxième vague au 3e trimestre.

Tous les sous-secteurs du transport, de passagers et de marchandises, ont été impactés par la crise actuelle, bien que certains l’aient été bien plus que d’autres. Le segment du transport aérien de passagers est certainement le plus emblématique de cette crise, avec une diminution de 75 % des vols commerciaux au niveau mondial entre les plus hauts et bas points de 2020 (respectivement le 16 janvier et le 22 avril). Une chute du trafic qui s’est répercutée sur le fret puisque la majorité des marchandises sont transportées dans des vols passagers. Si bien que les volumes ont, par exemple, diminué de 27,7 % en avril par rapport à 2019. En comparaison, le transport maritime de marchandises a connu une baisse de l’activité bien plus mesurée, -6,4 % en avril, mais la demande est restée inférieure à la normale post-confinement. Enfin, la situation est plus contrastée pour le ferroviaire en fonction des géographies, notamment pour le fret. Le transport de passagers a été logiquement pénalisé par le confinement. En revanche, pour certaines liaisons, comme Europe-Chine, le transport ferroviaire de marchandises a bénéficié d’un report modal des chargeurs, prenant le relais de l’air ou de la mer.

Cette crise vient frapper des secteurs déjà fragilisés par un ralentissement du trafic, lié au tassement de la croissance mondiale ainsi qu’à des crises touchant certains secteurs spécifiques, au premier rang desquels le retrait de la certification du Boeing 737 Max ayant conduit à l’interdiction de vol d’une partie de la flotte de certaines compagnies, notamment nord-américaines.