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Malgré la crise, la vente en vrac poursuit sa croissance

Selon l’association interprofessionnelle Réseau Vrac destinée à la promotion des épiceries spécialisées sur ce segment, le chiffre d’affaires du vrac s’est élevé à 1,3 Md€ en 2020, en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente, après une croissance de 41 % entre 2018 et 2019. La dynamique du marché a subi un coup de frein lors du premier confinement, mais les ventes sont ensuite reparties à la hausse permettant de clôturer l’année en croissance. Tout au long de 2020, les ouvertures d’épiceries 100 % vrac se sont poursuivies, et les enseignes bio, notamment le leader Biocoop, ont continué d’élargir leur assortiment vrac.

Le développement de ce nouveau format de vente s’appuie désormais sur un cadre règlementaire plus souple. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, adoptée par le Parlement le 30 janvier 2020, a reconnu officiellement la nécessité de favoriser la vente en vrac. Le texte permet la vente en vrac de tous les produits, sauf exception en raison de considérations d’hygiène et de santé. De plus, le projet de loi Climat et Résilience, présenté en février 2021 au Conseil des ministres, prévoit que les commerces de plus de 400 m² devront consacrer 20 % de leur surface de vente au vrac d’ici à 2030 afin de réduire les emballages plastiques. Fort de ces avancées, ce format de vente devrait poursuivre son développement.

Du côté des distributeurs, les hypermarchés et supermarchés traditionnels dominent le marché avec 49 % des ventes. Ils dépassent d’une courte tête les rayons vrac présents dans les magasins bio (Biocoop, Naturalia…) qui détiennent 46 % de parts de marché. Les boutiques spécialisées, en plein développement, ne représentent que 5 % des ventes. Début 2021, la France compte près de 400 épiceries dédiées au vrac alors qu’il n’y en avait que 2 en 2013. Citons, le développement rapide de la franchise Day by Day, créée en 2013, qui compte aujourd’hui 72 points de vente.