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L’ubérisation du transport de marchandises

La start-up française Convargo a créé une plate-forme pour mettre en relation en temps réel les transporteurs routiers et les expéditeurs. Fondée par Maxime Legardez, elle a levé 1,5 M€ à l’été 2016 auprès de plusieurs Business Angels comme Xavier Niel, Pierre Kosciusko-Morizet ou encore Jean-David Blanc, ainsi qu’auprès de professionnels du transport, tel que Roger Crook, ancien DG de DHL Global Forwarding.

L’algorithme de « matching » de Convargo est particulièrement intéressant pour le secteur du transport routier de marchandises. D’abord, il permet aux expéditeurs d’avoir une vision plus globale de l’offre dans un secteur où évoluent pas moins de 36 000 entreprises. Ensuite, il offre aux transporteurs la possibilité de réduire une de leur principale problématique : l’optimisation du remplissage des camions.

Convargo donne accès gratuitement à sa plate-forme ainsi qu’à un logiciel SaaS et à des applications mobiles qui permettent notamment de dématérialiser les bons de livraison ou de suivre le trajet des chauffeurs. L’entreprise promet, par ailleurs, des délais de paiement de 30 jours, contre 50 jours en moyenne dans le secteur. Enfin, la commission payée par l’expéditeur sur chaque transaction est, selon Convargo, inférieure aux tarifs des organisateurs de transport « traditionnels ».

La start-up n’est pas la seule à vouloir ubériser le transport routier, d’autres acteurs comme Chronotruck, Fretlink mais surtout Uber et Amazon se sont positionnés sur cette activité. Reste que Convargo revendique déjà 1 000 sociétés de transport inscrites en France, soit 20 000 camions et 1 500 clients professionnels.