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L’impact de la crise sur le marché du véhicule d’occasion

Alors que le marché du véhicule neuf (VN) s’est effondré de 72,2 % en mars 2020 comparé à la même période en 2019, dépendant d’usines à l’arrêt, le marché de l’occasion a limité la casse avec une baisse de 34,1 %. Sur les trois premiers mois de 2020, 1,33 million de véhicules d’occasion (VO) ont été échangés, soit 5,6 % de moins qu’en 2019.

« Les gens continuent leur prospection, ils se renseignent plus sur les véhicules d’occasion que sur les véhicules neufs », observe Laurent Riem, le directeur général de Rapid RTC France. Les leads de la plate-forme de gestion de contacts, en baisse de 65 % par rapport à la normale, traite 60 % de lead VO, soit 10 points de plus que d’ordinaire.

Guillaume de Chavagnac, expert du cabinet de conseil Provia, rappelle également l’importance du marché de seconde main dans le secteur automobile. « Il est beaucoup question de véhicule neuf en ce moment dans les réflexions, mais n’oublions pas que cela ne représente que 25 % de l’activité totale de commerce automobile en France. J’irai même plus loin en rappelant que le véhicule neuf particulier ne pèse que 12 % des transactions ».

De son côté, Thibaud Carissimo, ancien directeur des opérations de Briocar et actuel directeur général adjoint de BodemerAuto, se réjouit de pouvoir compter sur les ventes VO grâce au canal digital. « Nous pouvons continuer une activité commerciale VO, là où les concessions automobiles sont, hormis les permanences entretien et dépannage, à l’arrêt complet » explique-t-il dans une interview accordée à JournalAuto.com.

La reprise reste néanmoins incertaine. Les constructeurs, concentrés sur le marché du neuf, n’ont pas encore transmis de feuilles de route à leurs partenaires distributeurs.