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L’été pourrait être compliqué pour le transport aérien

Le Boeing 737 Max est interdit de vol dans la plupart des espaces aériens depuis mars. Alors que l’été, et le pic de trafic lié, approchent, la date de remise en service reste incertaine. Aujourd’hui, environ 500 avions, soit près de 90 000 sièges, ne peuvent être utilisés. À ce total doivent être ajoutés les appareils qui auraient dû être livrés d’ici l’été pour créer de nouvelles lignes ou renforcer des dessertes existantes. Certes, les compagnies aériennes françaises ne comptaient pas de Boeing 737 Max dans leur flotte. Mais nombre de compagnies desservant la France et, plus largement, l’Europe en utilise régulièrement, à l’instar d’Air Canada, de Royal Air Maroc ou encore de TUI.

Or, l’équilibre du trafic aérien est précaire, en particulier durant la période d’été où le trafic bondit. La congestion des aéroports et du ciel européen a pour conséquence un effet boule de neige à la moindre perturbation (grèves, météo, etc.). Et si en temps normal les compagnies aériennes peuvent faire appel aux courtiers pour trouver des appareils de remplacement en cas de panne ou de retards, les avions disponibles vont se faire rare. Signe de ces tensions, les A320, le modèle équivalent aux 737 Max chez Airbus, et les 737 de moins de 15 ans, se louent depuis mai au tarif de super-pointe selon les informations du Point. Et l’augmentation du nombre d’appareils en réserve dans certains aéroports, stratégie notamment employée par Air France pour améliorer la ponctualité des vols, ne pourra pas être employée par certaines compagnies dont la flotte est déjà amputée. En cas de problème, les retards pourraient donc dépasser les records de l’été 2018.