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Les ventes de maisons neuves ont rebondi en 2019

C’est un bilan finalement positif que LCA-FFB, le syndicat des constructeurs et aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment, a partagé le 20 février dernier. L’activité des constructeurs de maisons individuelles en milieu diffus (hors lotissement) a augmenté de 5 % en 2019. Ce résultat était inespéré il y a à peine quelques mois. Car le secteur revient de loin. En effet, 2018 avait fait figure d’annus horribilis, avec des ventes en repli de 11,3 %. Fortement impacté par la suppression des APL Accession et le rabotage de 40 % à 20 % du prêt à taux zéro (PTZ) en zones B2 et C, le marché était descendu sous la barre des 120 000 unités (119 700 exactement), soit l’un des plus mauvais scores de ces 15 dernières années.

Mais après de longs mois dans le rouge, la tendance s’est inversée fin 2019. Au final, les ventes se sont redressées à 126 400 unités. Un rebond bienvenue que l’on doit, selon LCA-FFB, aux conditions favorables sur le marché du crédit et, surtout, au maintien du PTZ dans les communes rurales et villes moyennes, voté dans le cadre de la loi de finances pour 2020, alors que le dispositif devait initialement prendre fin au 1er janvier de cette année.

Pour 2020, l’organisation prévoit une stabilisation de l’activité autour des 125 000 ventes, un niveau qui reste loin de celui de 2017 (134 000 ventes). Le marché devrait subir notamment le récent tour de vis donné par les banques dans l’octroi de crédits. Sur les recommandations des autorités, elles limitent désormais plus strictement les durées d’emprunt à 25 ans. De même, le taux d’effort est plafonné à 33 % et l’apport personnel demandé aux emprunteurs beaucoup plus conséquent qu’auparavant. Autant d’exigences qui risquent de limiter la capacité d’achat des ménages modestes et de peser sur le dynamisme du marché immobilier.