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Les trains régionaux : un marché de 4 Md€ à conquérir pour les nouveaux entrants

L’ouverture à la concurrence des trains régionaux est sur les rails : les premiers appels d’offre peuvent être déposés par les régions depuis mardi 3 décembre 2019, afin de confier à un autre acteur que la SNCF la gestion des lignes de TER. L’obligation de mise en concurrence ne sera certes effective qu’en 2023, mais certaines régions avaient prévu dans leurs conventions avec la compagnie ferroviaire nationale un « coupon détachable » et peuvent donc d’ores et déjà rechercher de nouveaux candidats.

Cinq régions, Grand Est, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire et PACA, ont déjà annoncé leur intention de « challenger » l’offre de la SNCF, pour faire des économies sur la gestion des TER, mais également pour améliorer la qualité de services. Cité par Ouest France le 30 novembre, Franck Dhersin, vice-président chargé des transports dans les Hauts-de-France, déclarait ainsi : « on veut challenger la SNCF, car nous ne sommes pas contents de son fonctionnement. Elle donne tous les jours l’impression de ne pas nous écouter ».

Ces régions représentent des recettes d’environ 2,5 Md€ pour la SNCF. Mais, in fine, c’est un marché de 4 Md€ qui sera à terme accessible aux nouveaux entrants comme Transdev, la RATP ou encore certains opérateurs étrangers. Car la SNCF est réputée très chère (15 % à 20 % de plus qu’un autre prestataire) et pourrait donc avoir des difficultés à protéger ses positions. L’importance des barrières à l’entrée pour les nouveaux prestataires ne doivent néanmoins pas être négligées.