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Les pratiques responsables des professionnels du secteur sont méconnues des consommateurs

Le 1er baromètre annuel réalisé par l’Ifop pour C10 (grossiste en boissons) met en miroir les perceptions des consommateurs sur l’engagement du secteur HCR en matière de développement durable et les pratiques responsables des professionnels(1). Celui-ci révèle, en premier lieu, un décalage entre la perception des consommateurs et l’engagement réel des professionnels du secteur HCR. En effet, seulement 14 % des Français pensent que le secteur HCR est engagé dans le développement durable. Et pourtant, 84 % des patrons d’établissements en HCR affirment faire des efforts suffisants en matière de développement durable. Les patrons déclarent ainsi limiter leur consommation en eau et en électricité (88 %), veiller à la traçabilité des produits qu’ils utilisent (95 %), trier les déchets (90 %), privilégier des fournisseurs locaux (89 %). Second enseignement, dans les faits, cette méconnaissance des consommateurs sur les pratiques responsables du secteur HCR tient à un manque de communication de la part des professionnels. Près d’un tiers des professionnels ne communiquent pas sur leurs actions vertes. Par ailleurs, alors que les consommateurs souhaiteraient pouvoir identifier ces bonnes pratiques principalement par un label (54 %) et par un affichage sur la devanture (53 %), les professionnels, eux, optent plutôt pour de l’affichage à l’intérieur (54 %). Enfin, côté critères de choix d’une adresse (café, bar, brasserie, restaurant), les critères liés au développement durable sont certes pour le moment secondaires, puisque seuls 11 % des répondants déclarent choisir un établissement qui propose des produits issus de l’agriculture biologique, et seuls 8 % le tri des déchets. Les consommateurs privilégient en priorité la qualité des plats et boissons (67 %), le prix (61 %), les services et la proximité (46 %). Mais, côté intentions de fréquentation, 70 % des répondants se disent prêts à fréquenter davantage un établissement engagé dans le développement durable. Et deux tiers des Français sont même prêts à payer 1 à 3 € supplémentaires pour aller dans un établissement avec des pratiques vertes.

(1) Enquête réalisée, côté consommateurs, auprès d’un échantillon de 1 019 personnes âgées de 18 ans et plus et, côté professionnels, auprès d’un échantillon de 200 cafés, bars, restaurants.