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Les grèves SNCF font quand même quelques heureux !

La grève perlée des salariés de la SNCF et, dans une moindre mesure, la mobilisation chez Air France ont profité ces dernières semaines aux modes alternatifs de transport. En particulier, les plates-formes de covoiturage et les compagnies d’autocars ont bénéficié du report des voyageurs, aussi bien pour les longs voyages que pour les trajets domicile-travail. Isilines, filiale de Transdev, a, par exemple, révélé au Monde que ses réservations avaient triplé le 3 avril. Les compagnies d’autocars ont toutes dû renforcer leur offre les jours de grève, faisant appel à leurs sous-traitants. De leur côté, les plates-formes de covoiturage courte distance ont également enregistré des pics de réservation pendant les jours de grève. Pour conquérir de nouveaux clients et les habituer à ce service, certains acteurs n’ont pas hésité à rendre gratuits les trajets pour les passagers tout en rémunérant les conducteurs pour assurer une offre suffisante, à l’instar de Klaxit ou IDVroom. La région Île-de-France a également décidé d’offrir les trajets en covoiturage réservés à partir de la plate-forme Vianavigo qui regroupe 8 acteurs partenaires. Enfin, sur la longue distance, Blablacar a, dès début avril, constaté une multiplication par 6 de la demande. Mais, confrontée à une offre insuffisante, la plate-forme a fait le choix de tester une offre d’autocars sur les liaisons les plus saturées : Paris-Lille dès le 6 avril, puis Paris-Rennes et Paris-Rouen la semaine suivante.

Paradoxalement, le report des voyageurs vers d’autres modes de transport profite aussi à la SNCF ou, tout du moins, compense en partie l’important manque à gagner lié à la grève. Le PDG de la SNCF, Guillaume Pépy, a d’ailleurs lui-même encouragé les voyageurs à se tourner sur l’offre alternative de transport de voyageurs du groupe : Ouibus pour les autocars, Ouicar pour la location de voitures et IDvroom pour le covoiturage.