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Les grandes métropoles françaises attirent de plus en plus d’habitants

Les résultats du dernier recensement qui ont été publiés à la toute fin du mois de décembre par l’Insee font apparaître qu’au 1er janvier 2018, la France comptait 66 733 000 habitants. Le pays affichait ainsi, sur les 5 dernières années, une croissance annuelle moyenne de 0,4 %, soit un peu plus de 233 000 habitants par an. Une dynamique essentiellement portée par le solde naturel (différence entre les naissances et les décès). Le solde migratoire, autrement dit la différence entre le nombre de personnes qui entrent sur le territoire et celles qui en sortent, étant proche de 0 entre 2013 et 2018.

Mais cette dynamique s’est affaiblie depuis le dernier recensement. « Entre 2013 et 2018, l’excédent naturel a atteint son niveau le plus bas depuis 1945. Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances », note ainsi l’Insee.

Les grandes métropoles favorisées

Ce ralentissement de la croissance de la population s’est traduit par l’augmentation du nombre de départements dont la démographie a baissé d’au moins 0,2 % par an. De 11 lors du recensement de 2013, leur nombre a atteint les 20 en 2018. L’Insee précise, à ce propos, que 6 départements ont perdu 0,6 % de leurs habitants par an entre 2013 et 2018. Quant à la ville de Paris, elle a perdu 0,5 % de sa population chaque année pendant la période étudiée alors qu’elle en gagnait encore 0,2 % entre 2008 et 2013. « Paris a pourtant bénéficié d’un fort excédent des naissances sur les décès (soit +0,7 % par an de croissance naturelle). La ville perd cependant des habitants du fait d’un important déficit migratoire », ajoute l’Insee.

Mais si Paris perd des habitants, la métropole parisienne a vu, quant à elle, sa population s’accroître de 0,4 % par an depuis 2013. Un niveau de croissance honorable mais qui reste en retrait des 0,9 % enregistrés, en moyenne, par les autres métropoles françaises de plus de 700 000 habitants. Des métropoles qui cumulent souvent « excédent naturel et migratoire », notent les auteurs de l’étude. Parmi celles qui affichent les taux de croissance annuelle les plus dynamiques se trouvent Genève-Annemasse (partie française, +1,8 %), Nantes (+1,4 %), Montpellier (+1,4 %), Bordeaux (+1,4 %), Toulouse (+1,3 %) et Rennes (+1,1 %).

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Jan 05, 2021