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Le vandalisme des vélos en libre-service, un problème uniquement français ?

Gobee.bike, la start-up hongkongaise de vélos en libre-service, a annoncé fin février quitter le marché français après seulement 5 mois. Elle avait déjà jeté l’éponge à Lille et à Reims en décembre, mais restait présente à Paris et à Lyon. Spécialisé dans le free floating, c’est-à-dire les vélos sans bornes, Gobee.bike a justifié ce départ par la « destruction de masse » de sa flotte. L’acteur a, en effet, rapidement dû faire face à la multiplication des dégradations et des vols, et ce malgré le système de géolocalisation intégré aux vélos. Il a ainsi décompté « près de 3 200 vélos dégradés » et « plus d’un millier de vélos volés ou privatisés ».

Si certains commentateurs ont profité de cette annonce pour se lancer dans une campagne de French Bashing, le problème dépasse, en réalité, nos frontières. Les loueurs de vélos en libre-service, en free floating ou non, font face au vandalisme dans la plupart des pays dans lesquels ils sont présents. Gobee.bike a, par exemple, quitté 3 villes italiennes, ainsi que Bruxelles début 2018. Elle affirmait par ailleurs que 60 % de sa flotte européenne avait été détruite. oBike, un autre acteur du free floating, a regretté dans le journal suisse Le Temps le vandalisme « extrême » à Zurich, soulignant des vélos jetés dans le lac, des freins coupés, etc. La start-up a également été confrontée à ce type de dégradations dans sa ville d’origine, Singapour. Enfin, si Gobee.bike a quitté la France, ses concurrents Ofo et oBike ont pour l’instant confirmé leur intention de s’y maintenir.