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Le transport routier de marchandises français à la 5 place au niveau européen

Le Commissariat général au développement durable a publié, en décembre 2017, une étude revenant sur l’évolution de l’activité du transport routier de marchandises (TRM) sous pavillon français au cours des 20 dernières années.

Après une période de croissance quasi-continue de 1996 à 2007, l’activité des acteurs français, mesurée en tonnes-kilomètres, s’est effondrée sous l’effet conjoint de la crise, de la montée en puissance du TRM polonais et de la concurrence des véhicules légers. Entre 2007 et 2009, elle a ainsi reculé de 20,8 %, soit près de 2 fois plus rapidement qu’au niveau européen. Après une légère reprise, l’activité du TRM français a continué à reculer jusqu’en 2015, tombant à un niveau historiquement bas à 153,6 milliards de tonnes-kilomètres (contre 180,2 en 1996). En conséquence, la France est passé du 2e rang dans les années 1990 (ou 3e rang selon les années) au 5e rang européen tandis que la Pologne, dont le secteur du transport routier a été peu affecté par la crise, est grimpée sur la 2e marche du podium.

La baisse de l’activité en France a été accompagnée de deux évolutions majeures. D’une part, la part de la longue distance et plus largement de l’international, segment plus exposé à la concurrence, notamment polonaise, a considérablement diminué. D’autre part, le secteur a été marqué par une internalisation croissante du transport par les entreprises, qui s’est traduite par une baisse du poids du compte d’autrui.