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Le secteur des peintures et des colles maintient le cap, malgré les difficultés

Dans un contexte fortement bousculé par les hausses des prix et la dégradation de la conjoncture, les industries de la peinture, des encres, couleurs, colles, adhésifs et de la préservation du bois ont bien résisté, selon la Fipec, la fédération qui rassemble 147 entreprises de ce secteur. Les ventes de peintures n’ont que « très légèrement reculé » en 2022, grâce à la bonne tenue de la demande dans le bâtiment (+1,9 %). Les ventes de peintures anticorrosion ont, de leur côté, bondi de 10,1 %, une performance qui reflète surtout les hausses de prix de certains composants comme les additifs. La vigueur de ces deux segments a permis de compenser en grande partie la chute de 8,2 % du chiffre d’affaires généré par les peintures à destination du grand public. Quant aux ventes de colles et de mastiques, elles ont enregistré une hausse de 8,9 % en valeur, qui masque cependant un repli de 2,2 % des volumes écoulés.

Dégradation des marges

Si l’activité est restée solide, le renchérissement des coûts de production a fortement pesé sur les marges des industriels. La crise énergétique s’est traduite par un bond de 22 % en moyenne de la facture d’électricité des adhérents de la Fipec. La fédération pointe aussi la flambée des prix du transport routier longue distance, en hausse de 19 % pour les poids lourds roulant au gazole et même de 43 % pour ceux alimentés au GNL. Sans compter les coûts des matières premières comme les résines et le dioxyde de titane, qui ont, eux aussi, connu de fortes progressions. Cela vaut, en particulier, pour les résines époxy dont le tarif a plus que doublé. Enfin, le prix des emballages n’a pas échappé aux tensions inflationnistes, grimpant jusqu’à plus de 55 % pour les métalliques et les palettes bois. Les entreprises du secteur n’ont répercuté qu’une partie de ces hausses sur les prix des produits finis, se retrouvant confrontées à une dégradation de leur trésorerie. Et en 2023, la situation risque d’être toujours compliquée, alerte la Fipec.