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Le marché français de la bijouterie-horlogerie marque le pas

Selon les chiffres de Francéclat, le comité professionnel de développement de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie et des arts de la table, les ventes de bijoux et de montres ont baissé de 2 % en 2016, à 5,6 Mds€, retrouvant ainsi leur niveau de 2013. Ce chiffre recouvre néanmoins deux réalités bien distinctes. En effet, si le marché de la bijouterie a bien résisté, celui de l’horlogerie a connu une forte baisse. Les ventes de montres ont ainsi chuté de 6 % sur l’année, à 1,8 Md€. Les segments luxe, c’est-à-dire les montres à plus de 5 000 €, et haut de gamme (plus de 1 000 €) accusent même un recul de plus de 10 %. En cause, la raréfaction de la clientèle étrangère, fortement consommatrice de montres de luxe. Mais, bonne nouvelle, les ventes de montres dont les prix se situent entre 100 et 300 € ont progressé de 4 %.

Concernant la bijouterie, dont les ventes sont restées atones à 3,5 Mds€ sur l’exercice, le segment des bijoux en or est en recul de 1 %. Les ventes de bijoux en argent ont, quant à elles, progressé de 5 %. À noter le beau succès des bijoux personnalisables avec des charms et des perles, dont les ventes ont progressé de 11 %, tout comme celui des bracelets, en hausse de 12 %.

Côté circuits de distribution, les résultats sont là aussi contrastés. Ce sont les bijouteries et les horlogeries implantées dans les centres commerciaux qui s’en sortent le mieux avec une croissance de leurs ventes de 2 %. Les bijoutiers-horlogers de centre-ville ont, quant à eux, vu leurs ventes reculer de 2 %. Selon le comité Francéclat, de nombreuses raisons expliquent ce phénomène : les fermetures de points de vente, notamment dans les villes de taille moyenne, les difficultés de transmission d’entreprises familiales, la piétonisation croissance des cœurs de ville et la concurrence de plus en plus vive de la vente en ligne.