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Le marché de l’immobilier ancien au plus haut

Le marché de l’immobilier ancien a poursuivi son dynamisme en 2018, selon le bilan annuel du secteur réalisé par le réseau Century 21. Le nombre de transactions a augmenté de 3,9 %, après une année 2017 déjà exceptionnelle.

Si la conjoncture économique a été plus tendue que l’année précédente, les niveaux toujours très bas des taux d’intérêt et l’assouplissement des conditions d’octroi des crédits continuent de porter la demande immobilière. Les ménages empruntent désormais en moyenne sur 20,5 ans, une durée en hausse de 0,9 % sur un an. 78,4 % du financement de leur nouveau logement passe par l’emprunt bancaire, une part, elle aussi, en progression. Ces conditions d’emprunts particulièrement favorables ont permis de limiter l’impact de la hausse des prix immobiliers sur la capacité d’achat des Français. Le prix moyen au m² a, en effet, augmenté de 1,7 % en un an, pour atteindre 2 595 € le m². Une inflation qui s’est surtout ressentie sur le segment des maisons (+3,5 %) alors que la progression a été moins forte pour les appartements (+1,1 %). Les experts de Century 21 notent ainsi que les prix au m2 des logements anciens s’approchent désormais de leur niveau le plus haut, atteint en 2011. Á cette période, les logements s’échangeaient, en moyenne, à 2 665 €/m², tous types de biens confondus. Le budget moyen consacré à l’achat d’un logement enregistre, lui, un nouveau record pour représenter une enveloppe de 213 705 € (229 489 € pour une maison et de 204 695 € pour un appartement), contre 208 759 € en 2017.

Si le marché a montré une nouvelle fois sa vitalité, la donne pourrait changer en 2019. Plusieurs indicateurs sont au plus haut. La durée d’emprunt des ménages ne pourra pas être significativement dépassée. De même, les niveaux des taux d’intérêt ne baisseront probablement plus (voire pourraient légèrement remonter), alors que les prix de l’immobilier continuent d’augmenter. Le marché semble ainsi atteindre un « plafond de verre » pour reprendre les termes du communiqué diffusé par le réseau d’agences immobilières. D’ailleurs, pour la première fois depuis 2011, la surface moyenne des logements acquis en 2018 a reculé (85,7 m2 soit 0,5 m2 de moins que l’année précédente), preuve que les Français sont désormais contraints au sacrifice pour concrétiser leurs projets immobiliers.