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Le covoiturage, une alternative à l’extension des réseaux de transport en commun ?

Certaines agglomérations françaises collaborent aujourd’hui avec les start-up de covoiturage courte distance afin de compléter leur offre de transport en commun. Elles font, en effet, face à des contraintes budgétaires de plus en plus fortes et ne peuvent pas nécessairement financer l’extension de leur réseau. D’autant que dans les zones où la densité de population est faible, le transport public ne parvient souvent pas à être rentable.

Le covoiturage peut, d’une part, servir de lien avec le réseau, dans une logique de transport du dernier kilomètre, c’est-à-dire pour relier les zones non desservies aux arrêts des lignes classiques. C’est la solution choisie, par exemple, par la commune de Molières dans l’Essonne. Celle-ci a signé un partenariat avec Karos pour faciliter l’accès à la gare de RER. La start-up se chargera de mettre en relation les habitants et prend, pour l’instant, en charge le coût du service pour les abonnés.

D’autre part, le covoiturage peut être utilisé pour créer de nouvelles lignes de transport. C’est l’option retenue par le spécialiste des transports publics, Transdev. Le groupe a lancé des expérimentations dans plusieurs communes françaises en collaboration avec une autre start-up, La Roue Verte. Les deux acteurs ont créé des applications spécifiques pour chaque ligne et défini des arrêts auxquels les voyageurs peuvent « héler » les conducteurs inscrits. Ceux-ci bénéficient de la prise en charge d’une partie de leurs frais qu’ils aient des passagers ou non. Pour les voyageurs, le service est gratuit s’ils sont abonnés ou coûte le prix d’un ticket à l’unité sinon. Mais ces lignes peinent encore à les attirer car ils sont aujourd’hui peu habitués à ne pas pouvoir choisir leur chauffeur comme ils le font dans le cadre du covoiturage classique.