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Le coronavirus a eu un effet accélérateur sur la croissance du e-commerce alimentaire

Le e-commerce alimentaire (drive et livraison à domicile) a été le grand gagnant de la période de confinement : afflux soudain de nouveaux clients, hausse de la fréquence des commandes et de la valeur moyenne des paniers d’achat. La vente en ligne de produits alimentaires a ainsi fait face à un surcroît d’activité inédit qui a fait grimper sa part de marché au-delà de 10 % en avril dernier. Et ces nouvelles habitudes de consommation pourraient rester présentes après la crise, d’où la nécessité, pour les distributeurs, d’assurer un bon niveau de services pour fidéliser ces nouveaux clients. Après des difficultés importantes rencontrées lors des premières semaines de confinement (taux de rupture élevés, difficultés logistiques et informatiques), les grandes surfaces alimentaires ont redoublé d’agilité pour adapter leur organisation à la situation.

Le modèle historique du drive a été le vecteur principal de croissance de l’e-commerce alimentaire en France. Il affiche une forte dynamique grâce au développement continu du parc, notamment chez Carrefour et Intermarché. Par ailleurs, le drive se réinvente avec de nouveaux modèles qui émergent pour coller aux mutations sociétales et conquérir de nouveaux clients et de nouveaux territoires. Ainsi, le concept de drive piéton est en plein essor et permet de recruter de nouveaux consommateurs dans les centres-villes, jusqu’ici non concernés par le drive. En parallèle, l’attention des enseignes se porte également sur la livraison des courses à domicile qui commence à décoller en France. Celle-ci est parfaitement adaptée aux modes de consommation des Français qui recherchent praticité et gain de temps, même si des freins subsistent toujours sur les produits frais. Les enseignes affinent progressivement leurs propositions de valeur pour répondre au mieux aux besoins du quotidien des consommateurs, tant sur l’offre (petits paniers, disponibilité des produits…) que sur les modalités de livraison (délais, livraison en absence…).

Le e-commerce alimentaire est ainsi aujourd’hui au cœur des stratégies de la grande distribution alimentaire qui représente environ les trois quarts d’un marché estimé à 6,5 Md€ par Les Échos Études. Les grandes enseignes devront relever de multiples défis pour défendre leurs parts de marché et faire face à la menace d’Amazon et des autres pure players de la vente en ligne : organisation logistique de la préparation des commandes jusqu’à la livraison du dernier kilomètre, robotique, commerce vocal…