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Le Brexit profite aux Pays-Bas

L’accord provisoire de libre échange signé, in extremis, le 24 décembre dernier entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ne semble pas freiner les relocalisations sur le continent amorcées depuis le vote du Brexit. En cause, le rétablissement des contrôles douaniers et leur corolaire de contraintes administratives, sans oublier le fait que cet accord a été conclu à titre provisoire, ce qui n’est pas de nature à rassurer les entreprises « britanniques » qui souhaitent, sur le long terme, se maintenir sur le marché européen. De quoi les inciter à traverser la Manche pour rejoindre le continent et notamment les Pays-Bas.

218 entreprises

Ainsi, selon l’Agence néerlandaise pour les investissements étrangers (NFIA), depuis le référendum britannique de 2016, 218 entreprises étrangères ont pris la décision de poser leurs valises en Hollande. Une bonne nouvelle pour le pays car « ces 218 entreprises devraient générer 6 000 emplois et 544 M€ d’investissements dans les 3 premières années suivant leur arrivée », estime la NFIA. Cette vague de délocalisations touche des entreprises britanniques, mais aussi des sociétés non européennes qui, devant les incertitudes créées par le Brexit, ont préféré s’implanter sur le continent. « Par exemple, Snag Tights, Candy Hero et la Commonwealth Bank of Australia ont choisi les Pays-Bas l’année dernière en raison du Brexit », précise la NFIA. Cette institution est, en outre, en discussion avec 550 entreprises qui envisagent de quitter le Royaume-Uni ou de renforcer leur présence sur le continent européen.

Première place boursière européenne

Et les Pays-Bas n’attirent pas que les entreprises, ils séduisent également les investisseurs financiers. Ainsi, selon Les Échos, en janvier dernier, avec une moyenne de 9,2 Md€ d’actions échangées par jour, Amsterdam est devenue la première place boursière européenne. Son volume d’échange a été multiplié par 4 en à peine un mois, alors que dans le même temps, il est passé de 14,6 Md€ à 8,6 Md€ à Londres. La Bourse de Paris a également profité du déclin britannique avec un volume d’échanges qui a augmenté de 50 % par rapport à décembre 2020, pour atteindre 6 Md€. Paris est désormais la troisième place boursière européenne, derrière Amsterdam et Londres.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Fév 23, 2021