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L’Assurance maladie prévoit plus de 2 milliards d’euros d’économies en 2020

La mécanique est désormais bien connue : le respect de l’objectif national des dépenses d’Assurance maladie (ONDAM), qui devrait augmenter de 2,3 % au cours des prochaines années, passe par d’ambitieux plans annuels d’économies et des actions ciblant en grande partie les habitudes de prescription des médecins. Sur les quelque 2 milliards d’euros d’économies prévues en 2020, 887 M€ devraient être réalisés grâce à un usage plus strict de certaines classes thérapeutiques (hypolipidémiants, anti-hypertenseurs, antalgiques, anti-inflammatoires, antidiabétiques, antibiotiques…) et le recours plus fréquent aux biosimilaires (près de 100 M€). La deuxième source d’économies la plus importante (715 M€) réside dans la rationalisation de certains actes et prescriptions, comme les transports sanitaires (160 M€), la biologie médicale et l’imagerie (238 M€), ainsi que certains soins paramédicaux (130 M€). Il est, par ailleurs, attendu une économie de 200 M€ grâce à la chirurgie ambulatoire et 220 M€ au titre de la lutte contre la fraude et les abus.

Lutter contre le gaspillage des médicaments et des dispositifs médicaux

Parallèlement à ces mesures ciblées, l’Assurance maladie prévoit de sensibiliser les médecins et les pharmaciens à la « délivrance raisonnée », un levier d’économies non négligeable qui représenteraient plusieurs centaines de millions d’euros. Sur le seul poste des pansements prescrits en sortie d’hospitalisation, il est prévu de réaliser en 2020 des économies de 75 M€, grâce à la limitation des durées de leurs prescriptions à 7 jours. Autres postes pour lesquels l’Assurance maladie appelle à une plus grande vigilance : les dispositifs médicaux et les matériels utilisés à domicile, comme les stylos et aiguilles à insuline, les sets de sondage et de perfusion, les compléments nutritionnels oraux… Enfin, les pharmaciens d’officine devraient aussi être mis à contribution, avec la limitation des durées d’écoulement des stocks en cas de modification des prix des médicaments. 30 M€ de dépenses devraient être ainsi évités en réduisant de 20 jours les durées actuellement admises.