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La reprise du secteur de la construction reste fragile selon la Coface

Depuis 2015, le secteur de la construction connaît une embellie qui se confirme mois après mois. Ainsi, quelque 376 500 logements neufs ont été mis en chantier en 2016, soit une progression de 10,4 % en un an. Le nombre de permis de construire a, quant à lui, bondi de 14,2 %, à 453 200 unités. Une dynamique qui repose essentiellement sur deux facteurs. D’une part, des taux de crédit historiquement bas et, d’autre part, la prolongation des aides de l’État (dispositif Pinel et prêt à taux zéro) qui stimulent la demande et créent un effet d’aubaine.

Mais y-a-t-il un risque de voir se gripper cette belle machine ? Pas à court terme, selon une étude publiée par la Coface qui estime que 2017 sera également une bonne année. En revanche, c’est une autre histoire pour 2018 ! Le maintien des incitations fiscales dépendra des choix de la nouvelle équipe gouvernementale. Et là, l’incertitude règne. Quant aux taux d’intérêt, beaucoup d’observateurs de la vie économique anticipent une remontée de ceux-ci dans les mois à venir. La Coface table, quant à elle, sur une remontée des taux à 2,2 % d’ici la fin de l’année 2017 et à 3 % en 2018. Des effets qui devraient être lourds de conséquence sur la dynamique du secteur. En outre, en plus d’être fragile, la reprise du BTP n’est que partielle, rappelle l’étude. En effet, si la construction neuve a bénéficié de conditions très favorables, le bilan des travaux d’entretien-rénovation est beaucoup moins enthousiasmant. Ces derniers peinent à afficher une véritable dynamique alors qu’ils représentent 60 % de l’activité des entreprises du BTP. Et même le boom du marché immobilier n’aura pas réussi à accélérer leur croissance.

D’autres indicateurs invitent également à la prudence et témoignent, selon l’étude, de la fragilité de la reprise : un regain d’activité dans les travaux publics surtout lié aux travaux du Grand Paris ou encore les difficultés d’accès au crédit des TPE qui peinent à financer leurs activités et manquent de trésorerie. 2017 risque d’être une année charnière…