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La rentabilité est de retour, mais les trésoreries des entreprises du BTP restent tendues

Depuis près de 10 ans, BTP Banque publie chaque année son bilan de la santé financière des entreprises de construction à travers l’analyse des comptes de ses 4 000 entreprises clientes. Et pour cette nouvelle édition, c’est un tableau plutôt optimiste que l’organisme vient de dévoiler, même si quelques points noirs subsistent.

Côté mauvaise nouvelle, la valeur ajoutée (VA) des entreprises du BTP a poursuivi sa baisse l’année dernière malgré la reprise de l’activité. Ce sont les entreprises de gros œuvre qui ont le plus souffert avec un ratio VA/CA en repli d’un point. Des difficultés qui s’expliquent surtout par l’augmentation du coût des matières premières et une forte pression sur les prix, signe d’une concurrence féroce.

En revanche, la rentabilité nette du secteur (résultat net/chiffre d’affaires) ressort en net progrès après plusieurs années d’érosion. Elle atteint 1,6 % pour les entreprises de gros œuvre et 2,3 % pour les travaux publics en 2016. La part des entreprises en perte cède ainsi du terrain, en particulier dans les travaux publics où les sociétés déficitaires ne représentent plus que 12,9 % du total contre 17,4 % en 2015. Dans le gros œuvre et le second œuvre, leur poids est également en repli (respectivement -2,1 points et -2,5 points) et ne concerne plus que 17 % des entreprises.

Mais malgré cela, la situation financière des entreprises du BTP reste fragile, avec des trésoreries qui continuent d’être tendues. Dans le gros œuvre, la trésorerie nette moyenne en jours de production a poursuivi sa baisse en 2016 pour atteindre 22,6 jours, alors qu’elle s’est stabilisée pour les entreprises de second œuvre (19,4 jours de production) et s’améliore très nettement pour les travaux publics (à 22 jours, soit +3 jours de production). Ainsi, le recours aux crédits demeure indispensable pour financer leur activité.