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La livraison de repas poursuit son essor

La livraison de repas, en pleine expansion, s’impose comme un élément majeur de disruption du secteur de la restauration commerciale. Ce marché est désormais considéré comme le nouveau champ de croissance du secteur et il devient donc incontournable pour les restaurateurs de s’y positionner. Le cabinet Food Service Vision, qui a valorisé ce marché de la livraison de repas (à domicile et au bureau) à 3,3 Md€ en 2018 en France (soit 6 % de la restauration commerciale), projette ainsi une croissance de 20 % par an pour les 4 prochaines années. Le marché français devrait donc peser 7,2 Md€ en 2022. De son côté, le cabinet Research and Markets a estimé le marché mondial à 81,6 Md$ et table sur une croissance annuelle moyenne de 9,8 % sur 2018-2026.

Dans une étude récente sur la livraison, Food Service Vision, qui a croisé notamment les attentes des consommateurs et les perceptions des restaurants indépendants(1), a dévoilé quelques résultats de ses deux enquêtes quantitatives. Parmi les indicateurs clés du marché de la livraison, on apprend que 3 commandes sont passées chaque seconde pour un ticket moyen de 16 € le midi et 17 € le soir. 37 % des commandes sont réalisées par téléphone, 35 % en ligne et 28 % sur mobile. Par ailleurs, plus de 2 commandes sur 3 passent par des agrégateurs (UberEats, Deliveroo…) ou des restaurants virtuels (Nestor, FoodChéri…). Côté consommateurs utilisateurs de la livraison, près d’un Français sur deux (47 %) a déjà eu recours à la livraison de repas. L’âge moyen des personnes qui se font livrer est de 35,9 ans. Et les plus jeunes sont davantage concernés puisque 84 % des 18-24 ans se sont déjà fait livrer. Parmi les utilisateurs de la livraison, 4 % des consommateurs la pratiquent uniquement au bureau, 37 % exclusivement à domicile et 59 % en mixité bureau-domicile. Ils se font livrer en moyenne 2,6 fois par mois pour trois raisons principales : la rapidité de livraison, la possibilité de commander au dernier moment, la rapidité/simplicité de commander. Cette fréquence de livraison devrait augmenter puisque 25 % des utilisateurs ont l’intention de commander plus souvent dans les 12 prochains mois. Quant aux consommateurs non utilisateurs, ils émettent des réserves sur l’impact environnemental, éthique et sociétal de la livraison. 70 % des non-utilisateurs jugent qu’elle est néfaste pour la planète, 65 % qu’elle encourage l’exploitation des livreurs et 61 % qu’elle favorise la malbouffe et l’obésité. Enfin, concernant les intentions des restaurateurs, près d’un restaurant traditionnel sur trois proposera à l’avenir un service de livraison de repas. Et plus d’un fast food sur deux proposera un service de livraison.

(1) Enquêtes quantitatives réalisées en avril 2019 auprès de 1 276 consommateurs français et 400 restaurateurs indépendants.