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La HAS valide l’extension de la vaccination en pharmacie

La palette des services pharmaceutiques devrait s’élargir d’ici fin 2022 dans le domaine de la vaccination. La HAS, qui travaille depuis 2018 sur l’extension des compétences vaccinales de plusieurs professions de santé, recommande d’augmenter substantiellement le nombre d’effecteurs de la vaccination. Les pharmaciens d’officine sont d’ores et déjà autorisés à vacciner contre la grippe saisonnière depuis 2019 et contre le Covid-19 depuis avril 2021. Une nouvelle mission couronnée de succès. Dans le cadre de la campagne de vaccination 2020-2021 contre la grippe saisonnière, plus d’un tiers des vaccins ont été administrés par des pharmaciens (46 % par des médecins et 20 % par des infirmiers). Concernant le Covid-19, la profession officinale est largement en tête : en janvier 2022, elle représentait près de 60 % des effecteurs autorisés, contre 25 % pour les médecins et 15 % pour les infirmiers.

Outre la grippe et le SARS-COV2, les vaccins autorisés sont inscrits au calendrier vaccinal, à savoir la Diphtérie-Tétanos-Coqueluche-Poliomyélite, le pneumocoque, les hépatites A et B, le papillomavirus humain, les méningocoques A, C, W et Y. La recommandation exclut les vaccins vivants : zona, fièvre jaune, dengue, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), varicelle, BCG… Elle limite pour l’heure ce nouveau droit aux populations âgées de 16 ans et plus, à l’exception des personnes immunodéprimées dont les schémas vaccinaux sont complexes. Une deuxième recommandation devrait être publiée ultérieurement pour la vaccination des enfants et des adolescents.

Obligation de formation et traçabilité des vaccinations

Deux conditions seront requises pour assurer ces vaccinations. La première concerne l’obligation de se former, avec un modèle de formation qui sera proche de celui mis en place pour la grippe saisonnière : connaissance de base sur les vaccins, informations à délivrer aux patients, respect du protocole, accueil des personnes et administration des vaccins. La seconde porte sur la mise à disposition d’un outil numérique d’aide à la prescription/administration (vérification des indications, non-indications et contre-indications) et de traçabilité des vaccins administrés (date, nom du vaccin, numéro de lot et identification du vaccinateur).

Ce nouveau droit est soumis à la publication d’un arrêté ministériel. Il sera ensuite intégré à la future convention pharmaceutique, actuellement en négociation.