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La France ouvre plus d’usines qu’elle n’en ferme

Depuis plus de 30 ans, l’industrie est le grand malade de l’économie française. Automatisation, délocalisation, concurrence étrangère, crise économique ont entraîné la perte de 2,7 millions d’emplois dans ce secteur entre 1980 et 2007, selon la DG Trésor. Une tendance qui s’est encore accrue après la crise de 2008 puisqu’à en croire le cabinet Trendeo, le nombre de fermetures net d’usines en France a été de 586 entre 2009 et 2015.

Une inversion en 2016

Ce n’est qu’en 2016 que la tendance s’est enfin inversée. L’an dernier, le solde des ouvertures et des fermetures d’usines est redevenu positif (+1). Une remontée très modeste qui s’est affermie en 2017. Ainsi, sur les 8 premiers mois de l’année, 87 ouvertures ont été enregistrées contre seulement 61 fermetures. Pour le moment, l’année se solde par l’arrivée de 26 nouvelles usines en France. Un mieux que les experts de Trendeo attribuent, en grande partie, à la bonne santé du secteur automobile. Tout en précisant que ces nouvelles usines sont de taille plus réduite (investissement moyen de 10 M€) et, automatisation oblige, emploient, toujours en moyenne, 50 salariés de moins que les entités qu’elles remplacent. Pour le moment, explique le Cabinet, la production industrielle française reste encore inférieure de 10 % à celle de 2007. Reste à espérer que la dynamique enclenchée se conforme dans les mois et années qui viennent.

  • © 2017 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Oct 03, 2017