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La Feda analyse les conséquences d’une potentielle libéralisation des pièces captives

La Feda (Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile) lutte pour la libéralisation des pièces captives depuis plusieurs années. Il s’agit de pièces dont la commercialisation est strictement contrôlée par les constructeurs qui exercent un droit de propriété intellectuelle. Ce sont essentiellement des éléments de carrosserie qui font partie du design extérieur de la voiture. En février dernier, la fédération est revenue sur le débat, en lançant une enquête pour mesurer l’impact financier du monopole des constructeurs auprès de ses adhérents. Cette fois, l’appel de la Feda semble être entendu par les pouvoirs publics. Le 5 mars 2019, à l’occasion des 10 ans de l’Autorité de la concurrence, Édouard Philippe a confirmé que le gouvernement souhaitait mettre fin au monopole des constructeurs sur les pièces captives. Deux semaines plus tard, la Feda a présenté les résultats de son étude à la DGCCRF. Selon les résultats de l’enquête, 50 % des commandes reçues par les distributeurs indépendants comprennent au moins une pièce captive. Il s’agit d’un manque à gagner, mais aussi d’une perte d’image vis-à-vis des clients dont les besoins ne peuvent pas être satisfaits. Les acteurs de l’IAM (Independent Aftermarket) sont souvent obligés de s’approvisionner en pièces captives à l’étranger pour trouver le meilleur prix. Le surcoût dû au monopole s’élève à 30 %, selon les adhérents de la fédération. Du côté des consommateurs finaux, le bénéfice de la libéralisation du marché est estimé par la Feda à 15 %.