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La dispensation adaptée, un nouveau service pharmaceutique

Appelée aussi opinion ou intervention pharmaceutique, la dispensation adaptée a pour objectifs de limiter le mésusage des médicaments et de garantir la bonne observance aux traitements. L’avis relatif à l’avenant n° 20 à la convention nationale précise que cette adaptation doit contribuer « à l’efficience des traitements et à une diminution des risques de iatrogénie médicamenteuse ». Après analyse d’une prescription et dans le respect de l’objectif thérapeutique fixé par le médecin, le pharmacien est désormais autorisé à ajuster la posologie, en fonction de sa propre appréciation et des symptômes perçus par le patient. Ce nouveau droit concerne 22 classes thérapeutiques, parmi lesquelles les antiacides, les antispasmodiques, les antiseptiques et désinfectants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les analgésiques non narcotiques et antipyrétiques (dont le paracétamol).

Introduction d’une nouvelle ROSP

Cet acte est facturé par le pharmacien 0,10 €, au moment de la facturation de l’ordonnance concernée. En plus de cette rémunération, les pharmaciens bénéficieront d’une nouvelle ROSP (rémunération sur objectif de santé publique), dont l’enveloppe représentera 45 % de l’économie réalisée sur les baisses des volumes de vente constatées dans les classes mentionnées dans l’avenant. Pour le calcul de la ROSP de l’année N, la période de référence du nombre de boîtes délivrées est celle des années N-1 à N-5. Les écarts de volume seront valorisés au prix moyen des classes thérapeutiques, valorisé comme la moyenne entre le prix moyen de l’année N-5 et celui de l’année N-1. Pour le pharmacien d’officine, la rémunération relative à la dispensation adaptée sera égale au nombre d’interventions réalisées au cours de l’année, multipliée par la valeur de cette intervention fixée au niveau national (dans la limite de 3,60 € HT) et diminuée du montant forfaitaire de 0,10 € déjà versé lors de la facturation de l’ordonnance.