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La crise a accru la concurrence entre les aéroports européens

Après s’être effondré de près de 70 % en 2020, le trafic aérien depuis les aéroports français devrait reprendre progressivement en 2021, notamment cet été, même s’il ne devrait pas dépasser 50 % du niveau d’avant-crise, selon Thomas Juin, le président de l’Union des aéroports français, cité par Les Échos. Pour en profiter, les aéroports français et européens vont devoir se montrer attractifs pour les compagnies aériennes. Or, dans le contexte actuel de difficultés économiques et financières pour l’ensemble du secteur aérien, cette attractivité va essentiellement porter sur les coûts, en particulier pour les compagnies low cost, qui sont celles qui ont le plus contribué à la croissance ces dernières années.

Et, sur ce point, les aéroports français ne sont pas les mieux lotis, en raison de l’importante fiscalité portant sur les vols, en particulier en comparaison de pays comme l’Espagne et l’Italie. Même avant la crise, la compétitivité française posait déjà problème, avec une augmentation moins rapide de la connectivité aérienne de l’Hexagone par rapport à ses 2 voisins du Sud. Le Royaume-Uni a d’ailleurs annoncé une probable baisse des taxes passagers sur les vols intérieurs, avec comme objectif de faire revenir les compagnies aériennes dans le pays. Et les compagnies aériennes commencent déjà à négocier les conditions tarifaires.