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La Cour des Comptes appelle à plus de soutien de l’État pour les rails

La Cour des Comptes s’inquiète de voir « se reconstituer un endettement excessif » chez SNCF Réseau qui gère les infrastructures ferroviaires. Si elle valide la décision du gouvernement de reprendre à son compte 35 Md€ de dettes pour alléger les charges financières de l’ex-RFF, l’institution s’inquiète néanmoins de l’état du réseau, jugé « très fragile ». Victime d’un sous-investissement chronique, celui-ci s’était fortement dégradé dans les années 2000. Or, en l’absence de soutien de l’État, l’augmentation des budgets d’entretien s’était traduite par une accélération de l’endettement de RFF. Une erreur que semblent répéter aujourd’hui les pouvoirs publics puisque l’âge moyen des voies atteint 30,5 ans et que, plutôt que d’augmenter les budgets d’entretien, ceux-ci ont prévu de les baisser en euros constants à partir de 2020 selon le contrat de performance 2017-2026. Une tendance engagée par le gouvernement précédent et qui se confirme sous la nouvelle majorité. Le Premier ministre a promis 200 M€ de financements de l’État à partir de 2022 alors que SNCF Réseau avait évalué ses besoins à 500 M€ par an…

La Cour des Comptes prévient : « afin d’éviter que la dette de l’entreprise ne se reconstitue, il reviendra à l’État d’accompagner SNCF Réseau dans le financement de ces investissements ». Mais elle ne pointe pas uniquement du doigt l’État, elle appelle également de ses vœux des efforts pour « obtenir de véritables gains de productivité », notamment grâce à une flexibilisation et une adaptation de l’organisation du travail ou à l’investissement dans les outils informatiques.