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La coalition 4F présente un plan de soutien au fret ferroviaire

Créée en début d’année, la coalition 4F (Fret ferroviaire français du futur), qui rassemble les transporteurs ferroviaires, les opérateurs du combiné rail-route, les prestataires ferroviaires, les associations professionnelles et SNCF Réseau, a fait un pas en avant dans sa stratégie de développement du fret ferroviaire. Le 25 juin, elle a présenté au ministre en charge des Transports un plan de soutien et d’investissement visant à doubler la part modale du rail dans le fret, de 9 % aujourd’hui à 18 % en 2030. Ce plan s’articule en deux parties : d’un côté, les mesures immédiates et de l’autre, le programme d’investissement à l’horizon 2030.

Concernant les mesures immédiates, celles-ci se déclinent en deux volets :
– Le volet infrastructures : les acteurs demandent plus de fiabilité et de rapidité pour circuler alors que les temps de trajet ont augmenté de 20 % ces dernières années. Cela implique notamment que les travaux soient plus rapides et programmés à l’avance pour que les transporteurs puissent prévenir les chargeurs. La coalition demande également l’autorisation d’allonger les trains pour améliorer la rentabilité et/ou la compétitivité et enfin que la création de nouvelles plates-formes de transport combiné soit facilitée.
– Le volet financier pour améliorer la compétitivité par rapport à la route et les acteurs étrangers : s’appuyant sur l’exemple de l’Allemagne qui les a divisées par 2 en 2018, la coalition demande des réductions sur les péages. Des aides pour le wagon isolé sont également envisagées. Enfin, le triplement de l’enveloppe d’aide à la pince (aide à l’exploitation de services réguliers de transport combiné), aujourd’hui à 27 M€, est réclamé. Au total, le coût de ces 3 mesures est évalué à 200 M€ par an.

Le plan de la coalition 4F prévoit également un programme d’investissement très ambitieux de 12 Md€ sur 10 ans :
– D’ici 2024 : rénovation accélérée du réseau (triages, voies de services et capillaires) et analyse des besoins en gros investissements ;
– Entre 2025 et 2030 : réalisation de ces grands investissements, notamment pour que le réseau puisse supporter des trains plus longs et plus hauts et pour mettre en place des contournements ferroviaires dans les grandes métropoles.

Ce plan aurait reçu une promesse de soutien de la part du ministère des Transports. S’il est très ambitieux, notamment en termes de crédits engagés et de baisses de recettes publiques, la coalition 4F souligne le rôle que le rail joue aujourd’hui et pourra jouer demain dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a fait chiffrer les externalités négatives qui peuvent être évitées si le part du rail double dans le fret : 1,5 Md€ par an, selon Frédéric Delorme, Président de Fret SNCF (cité par l’Antenne).