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Isover lance la première filière de recyclage des déchets de laine de verre

Le secteur du bâtiment génère environ 40 millions de tonnes de déchets par an dont 70 % devront être valorisés d’ici 2020. Un objectif d’autant plus ambitieux que de nombreuses filières de recyclage restent encore à créer. C’était notamment le cas, jusqu’à aujourd’hui, de la laine de verre. Une matière recyclable à l’infini et qui, pourtant, finissait sa vie en enfouissement lorsqu’elle est retirée des chantiers de rénovation ou de déconstruction. Pour y remédier, Isover vient de lancer Isover Recycling, la première filière au monde de traitement des déchets de laine de verre. La filiale de Saint-Gobain disposait déjà, depuis une vingtaine d’années, de son propre centre de revalorisation de la laine de verre dans l’usine d’Oxymelt à Orange dans le Vaucluse. Mais celui-ci ne traitait jusqu’à présent que les déchets issus du processus de fabrication de l’isolant. Ainsi, entre 40 % et 80 % de matière recyclée entrent déjà dans la composition de la laine de verre qui sort de ses lignes de production selon les sites.

Un doublement des volumes d’ici 2030

C’est désormais sur l’ensemble de la chaîne que l’industriel va prendre en charge les flux de déchets de laine de verre, de leur collecte à leur traitement dans son centre d’Orange. Isover s’est allié pour cela à différents acteurs du recyclage comme le Syndicat des recycleurs du BTP (SRBTP) ou Excoffier Recyclage, pour proposer sa nouvelle offre. En phase de test pour l’instant dans deux zones seulement, l’Île-de-France et le Sud Est, elle devrait être proposée à terme sur l’ensemble du territoire. Car le fabricant de matériaux croit beaucoup en son potentiel. Certes, la laine de verre ne représente que 0,52 % des déchets issus de chantiers de déconstruction ou de rénovation, soit 75 000 tonnes par an. Une quantité faible, mais à mettre également en regard avec la légèreté de ce produit. Et Isover l’affirme, cette filière représente un gisement important avec notamment la rénovation énergétique des bâtiments construits dans les années 70 et 80. L’entreprise prévoit ainsi un doublement du volume des déchets générés à l’horizon 2030.