k4_15042423.jpg

Inflation : l’Insee adopte un nouveau mode de calcul

On a souvent reproché à l’Insee de proposer un indice des prix déconnecté du ressenti des consommateurs français. En cause, la prise en compte d’un panel de produits qui, en en croire les critiques, ne collerait pas aux habitudes de consommation et dont le suivi, par conséquent, ne permettrait pas de traduire fidèlement l’évolution des prix.

Un changement de mode de suivi

Jusqu’à présent, chaque mois, les agents de l’Insee effectuaient quelque 30 000 relevés manuels de prix dans les grandes surfaces pour calculer l’inflation. Depuis le 1er janvier, cette pratique a été remplacée par un suivi automatisé des tickets de caisse qui permet de mesurer l’évolution des prix de plus de 77 millions de produits vendus dans les supermarchés et les hypermarchés français. L’Insee s’intéressant aux ventes de produits alimentaires industriels, de produits d’entretien et de produits d’hygiène et de beauté.

Un élargissement de la base de produits de référence qui, s’il ne révolutionne pas le mode de calcul de l’inflation, dans la mesure où les prélèvements opérés jusqu’ici étaient très précis, devrait néanmoins permettre à cet indice de gagner en crédibilité. En rappelant toutefois que ces données de caisse ne représentent que 10 % du panier pris en compte par l’Insee pour calculer l’inflation. Le suivi de l’évolution des prix pratiqués sur d’autres types de produits, sur les ventes en ligne et sur les services donnant, quant à lui, toujours lieu à plus de 300 000 relevés mensuels.

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Fév 25, 2020