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Hyperloop, le projet inspiré par Elon Musk, a du plomb dans l’aile

Le projet Hyperloop, destiné à concevoir un train se déplaçant plus rapidement qu’un avion de ligne, peine à voir le jour. L’histoire remonte à 2013, quand Elon Musk propose d’explorer une nouvelle technologie à propulsion électromagnétique, qu’il nomme « Hyperloop alpha ». L’objectif est de mettre au point un mode de transport ferroviaire de très grande vitesse et plus écologique qu’un avion. Plusieurs start-up et industriels veulent relever le défi et s’engouffrent dans une course au développement. Parmi les différentes initiatives lancées, celle de la société canadienne Transpod, également présente à Bari en Italie et près de Limoges en France. C’est d’ailleurs dans la petite commune de Droux, en Haute-Vienne, qu’elle doit construire une piste d’essais de 3 km pour expérimenter son train circulant à 1 000 km/h. En décembre 2019, le projet a reçu une subvention de 2 M€ de la part du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Mais dans son édition du 18 septembre 2022, le journal Sud-Ouest fait état d’un chantier au point-mort. Une annonce contestée par le PDG de Transpod, Sébastien Gendron, qui a déclaré qu’il prévoyait « de rembourser les aides publiques (…) reçues pour avoir la paix » sans apporter plus de précisions sur l’état d’avancement du projet. Une société américaine, Hyperloop TT, a elle aussi choisi la France, à Toulouse plus précisément, pour ouvrir un centre de recherche et développement d’un train capable de rouler entre 400 et 500 km/h. De quoi relier Toulouse et Montpellier en 20 minutes. Une première piste d’essais de 320 mètres de long est aménagée. Une seconde de 1,2 kilomètre doit suivre mais, en décembre 2021, l’entreprise américaine déclare qu’elle y renonce. De l’autre côté de l’Atlantique, Virgin Hyperloop, la société de l’entrepreneur britannique Richard Branson, a investi 10 Md$ dans son projet de train capable de dépasser les 1 000 km/h et attendu pour 2025. Il y a bien eu des essais dans le désert du Nevada à une vitesse de 387 km/h. En 2020, le train futuriste a également transporté des passagers à une vitesse de 172 km/h mais la société a, depuis, choisi de se recentrer sur le fret. Près d’une décennie après les annonces du PDG de Space X et de Tesla, la révolution de la mobilité ne semble pas pour demain…