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Gaz à effet de serre : l’essence est plus nocive que le diesel

Dans le but de définir les « performances environnementales » des voitures récemment proposées sur le marché français, l’IFP Énergies nouvelles (IFPEN) a été missionné par le ministère de la Transition écologique pour évaluer leurs émissions de gaz à effet de serre et de polluants. Menée sur un panel de 22 véhicules (8 diesel, 8 essence et 6 hybrides) répondant à la norme antipollution Euro6d-Temp mise en place fin 2017, l’étude a été rendue publique à la mi-décembre.

Un diesel moins polluant qu’on ne le pensait

Avant tout, l’IFPEN précise que sur les 22 véhicules testés, 20 respectent en moyenne les plafonds d’émission imposés par les normes et ce, « aussi bien en essence qu’en diesel, y compris dans des conditions de conduite très dynamiques ou dans des conditions climatiques froides et chaudes ».

En outre, et contrairement aux idées reçues, l’étude fait apparaître que les véhicules diesel, dans des conditions d’utilisation équivalentes produisent 11 % de moins de dioxyde de carbone (CO2) que les véhicules à essence. Une différence qui s’explique par le fait que les voitures à essence consomment 28 % de carburant en plus que les diesel (soit, plus ou moins 1,5l au 100 km). Et si l’on prend en compte le protoxyde d’azote (N2O) et le méthane (CH4), gaz qui pourraient bientôt être intégrés dans les normes européennes anti-pollution, le différentiel d’émission de gaz à effet de serre entre le diesel et l’essence baisse à 6 % mais reste toujours favorable au diesel. En outre, équipés d’un filtre à particule (FAP), les véhicules diesel produisent (en prenant en compte la régénération du FAP), 2,6 fois moins de microparticules que les véhicules à essence.

Si du côté des gaz à effet de serre et des microparticules, le diesel montre son efficacité, il émet, en revanche, 4,4 fois plus d’oxyde d’azote (NOx), un gaz nocif pour les voies respiratoires, qu’un véhicule à essence. Un coefficient multiplicateur qui se réduit à 2,8 lorsque le véhicule diesel est équipé d’un piège à NOx (Nox Trap), précise l’IFPEN.