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Des trains quasi autonomes dès 2022 ?

La SNCF a dévoilé mi-juin son projet d’automatisation des trains. S’il existe actuellement en France et dans le reste du monde des métros complètement automatiques, le train semi-autonome de la compagnie française, prévu à l’horizon 2022-2023, sera une première mondiale. Les conditions de circulation des trains rendent, en effet, plus difficiles leur automatisation : possibles intrusions sur les voies, prise en compte des aléas climatiques dans la conduite, etc.

La SNCF a prévu de procéder en plusieurs étapes. Dès 2019, une expérimentation de trains téléguidés sera lancée. Puis, en 2021, le groupe souhaite une automatisation partielle des manœuvres depuis et vers les centres de maintenance des TER et trains de fret. Cela permettra déjà d’importantes économies, ces opérations complexes nécessitant l’implication de nombreux acteurs. Puis en 2022, date de la mise en service du prolongement de la ligne vers l’ouest, le RER E utilisera le logiciel Nexteo et sera semi-autonome sur le tronçon Nanterre-Rosa Parks. Le chauffeur, qui restera présent à bord, ne se chargera que de la fermeture des portes et du traitement des éventuels aléas. Enfin, la solution sera déployée sur certaines lignes TGV en 2022 ou l’année suivante.

L’autonomisation des trains représente un enjeu financier important pour la SNCF, en particulier au moment où le transport intérieur de voyageurs va être ouvert à la concurrence. Elle devrait permettre d’optimiser la conduite, notamment dans les phases de freinage ou d’accélération et donc d’augmenter la fréquence de circulation des trains et d’améliorer leur ponctualité. Sur le RER E, cela permettra de faire circuler 22 trains par heure, contre 16 aujourd’hui. Sur les lignes TGV saturées, à l’instar de Paris-Lyon, le gain pourrait être de 25 %.