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Des taxis amateurs bientôt autorisés dans les zones rurales ?

Les foyers potentiels de contestation au Gouvernement se multiplient dans le secteur des transports. Dans le cadre des discussions autour de la future loi sur les nouvelles mobilités, le ministère des Transports envisagerait une piste pour « désenclaver » certaines zones rurales qui fait déjà grincer des dents les taxis. Il pourrait en effet autoriser des taxis « amateurs » dans les territoires où la voiture constitue le seul mode de déplacement car le réseau de transport collectif est insuffisant ou inexistant. Les particuliers pourraient ainsi obtenir une autorisation individuelle auprès des autorités locales pour transporter des clients contre rémunération, à condition que leur casier judiciaire soit vide.

L’encadrement de ces « taxis amateurs » devrait être strict avec un plafonnement des rémunérations et une délimitation précise des zones d’exercice. La question des tarifs devrait, quant à elle, être tranchée par décret. Un subventionnement des trajets par les communes serait toutefois envisagé.

Les organisations professionnelles des taxis et syndicats s’inquiètent logiquement de ces éventuelles mesures. Elles rappellent notamment que chauffeur de taxi est une profession qui nécessite une formation et des qualifications, mais aussi une assurance. Elles ont, par ailleurs, exprimé leurs doutes quant à la capacité des « taxis amateurs » à gagner leur vie alors que c’est le transport sanitaire qui génère environ 90 % du chiffre d’affaires des taxis ruraux. Enfin, elles menacent d’ores et déjà le Gouvernement d’une mobilisation importante si la mesure était effectivement intégrée au projet de loi.

La proposition a, en revanche, été accueillie plus chaleureusement du côté des associations des territoires concernés, qui attendent d’en savoir un peu plus sur les modalités de sa mise en œuvre.