k4_17350926.jpg

Déficit : la France se donne 5 ans pour revenir sous la barre des 3 %

La crise sanitaire n’est pas encore terminée mais l’exécutif travaille déjà sur les scénarios de gestion des finances publiques des 5 prochaines années. Un programme élaboré par les services de Bercy qui prévoit une reprise en main des dépenses publiques, hors dépenses d’urgence et de relance. Concrètement, l’objectif n’est pas de réduire ces dépenses mais d’en freiner la progression. Le gouvernement souhaite ainsi que leur hausse annuelle (hors inflation) ne dépasse pas 0,7 % entre 2022 et 2027. Un objectif qui peut sembler modeste mais qui, en réalité, pour nombre de commentateurs, est difficilement atteignable. Dans Les Echos, il est ainsi rappelé que depuis 40 ans, la France n’est jamais parvenue à réduire la hausse de sa dette publique sous les 0,7 % plusieurs années de suite. Et entre 2012 et 2019, période la moins dépensière de ces quatre décennies, les gouvernements en place n’ont pas réussi à faire passer la hausse moyenne de la dépense publique sous la barre des 1 %.

Pas de hausse d’impôt

Pour contenir la progression de la dette publique et faire qu’en 2027 le déficit atteigne 2,8 %, Bercy n’entend pas augmenter les impôts. Bruno Le Maire et ses services ne comptent ainsi que sur un rebond de l’activité économique. Une croissance de 5 % du PIB est ainsi attendue dès cette année et de 4 % en 2022. Ensuite, le niveau de croissance devrait progressivement baisser pour se stabiliser à 1,4 % en 2025. Quant à la dette publique, dont le niveau frôle les 118 % du PIB, elle devrait commencer à se réduire à partir de 2017 si l’oracle du gouvernement se révèle exact.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Avr 13, 2021