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Construction de logements : le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure

C’est à l’occasion d’un déplacement en région parisienne, que le Premier ministre, Jean Castex, a dévoilé le 17 mai dernier son plan de bataille pour relancer la construction de logements. Construire plus, plus vite et plus vert, tels sont les objectifs du gouvernement. Pour y parvenir, il s’est engagé à débloquer une enveloppe d’un milliard d’euros. Un montant conséquent, qui doit permettre de détendre un marché sous pression. Car avec la crise sanitaire, les délivrances de permis de construire se sont effondrées de 14 % l’an passé, et peinent, depuis, à redécoller.

Parmi les mesures phares annoncées, le doublement du fonds dédié à la reconversion des friches industrielles. Doté de 300 M€ dans le cadre du plan France Relance lancé à l’automne 2020, il bénéficiera d’une enveloppe supplémentaire de 330 M€. Il faut dire que le succès est au rendez-vous. Les préfets de région ont sélectionné plus de 600 dossiers sur les 1 200 déposés, ce qui représente un potentiel de création de quelque 4 millions de m² de logements, et de plus de 2 millions de m² d’activités économiques.

Transformation de bureaux en logements

Autre dispositif qui bénéficiera d’un coup de pouce supplémentaire, l’« aide à la relance de la construction durable ». Lui aussi créé dans le cadre du plan de relance, il encourage les collectivités locales à densifier les villes, afin de limiter l’artificialisation des sols, en leur versant 100 € pour « tout mètre carré de logement construit au-delà d’un seuil de densité », déterminé pour chaque commune. Pour accélérer sa mise en œuvre, le montant de la subvention sera bonifié de 50 %, en cas d’opération de transformation de bureaux en logements (soit 150 €/m² au-dessus du seuil de densité).

Pour mieux identifier les blocages à l’accélération de la construction et, surtout, permettre de les lever, le Premier ministre a aussi annoncé la création d’une commission composée d’élus, de professionnels de l’immobilier et d’économistes. Présidée par le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen, elle devra remettre ses propositions en septembre 2021, afin de pouvoir éventuellement les intégrer dans le projet de loi de finances pour 2022 qui sera discuté au Parlement à l’automne. Le reste des fonds servira notamment à favoriser l’émergence de « quartiers ou îlots » à faible impact environnemental, à encourager l’utilisation de matériaux biosourcés, à accompagner le développement de filières de nouvelles technologies, de réemploi et à « développer les compétences et les métiers de demain » dans le BTP.