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Confinement : les ménages les plus aisés ont épargné 32 Md€

On a beaucoup glausé sur l’effort d’épargne inédit réalisé par des Français limités dans leur habitudes de consommation par la crise épidémique et le confinement. Un sujet sur lequel s’est penché le Conseil d’analyse économique, organisme indépendant en charge de réaliser des études économiques pour le gouvernement, qui vient, le lundi 12 octobre dernier, de publier un rapport sur les dynamiques de consommation et d’épargne dans cette période de crise.

50 Md€ épargnés

Se basant sur l’étude de plus de 300 000 comptes bancaires anonymisés, le Conseil estime cet effort d’épargne à 50 Md€. Un surcroît qualifié « de très important » par le conseil mais aussi de très inégal. Ainsi, rapportent les auteurs de l’étude, « si l’épargne globale des ménages pendant la période a été massive (près de 50 milliards d’euros de plus que ce qu’aurait prédit la continuation de la tendance pré-Covid), elle a été très fortement concentrée sur les deux derniers déciles. Le surcroît d’épargne des deux déciles les plus aisés s’élève en effet à 32 milliards d’euros. Près de 70 % du surcroît de l’épargne ont donc été faits par 20 % des ménages ». Les 10 % des ménages les plus aisés ont réalisé, à eux seuls la moitié de l’effort d’épargne global.

Dans le même temps, fait apparaître l’étude, les 20 % les moins dotés, loin d’être en mesure de mettre de l’argent de côté entre le début de la crise et le mois d’août 2020, ont dû puiser dans leurs réserves pour faire face à leurs besoins de consommation essentiels. Le conseil d’analyse économique en déduit « qu’un soutien beaucoup plus franc aux ménages les plus modestes, plus exposés aux conséquences économiques des mesures sanitaires, va très rapidement s’avérer nécessaire ».

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Oct 13, 2020