k4_17708731.jpg

Bruxelles veut interdire la vente des voitures diesel et à essence

Depuis déjà plus d’un mois, l’interdiction de vendre des moteurs thermiques dès 2035, et non plus à compter de 2040, était sur la table de la Commission. Une date limite que vient de confirmer Bruxelles et contre laquelle tous les producteurs, notamment français, étaient vent debout tant les délais sont courts et la conduite du changement compliquée à mener d’un point de vue technique comme d’un point de vue humain. Selon les chiffres de la Plate-forme automobile (PFA), 50 000 salariés sont employés, en France, à la production de moteurs thermiques. Tous ne pourront pas être reconvertis aux métiers de l’électrique. Un risque de casse sociale qui inquiète les professionnels du secteur et le gouvernement.

La fin des hybrides

Mais l’inflexibilité de la Commission ne se limite pas au calendrier, elle concerne également le taux d’émission de CO2 des voitures neuves. Un taux d’émission qui devra être de 0 % à compter de 2035. Ainsi, non seulement la vente des voitures 100 % thermiques sera interdite à compter de cette date, mais aussi celle des hybrides rechargeables. Un marché sur lequel tous les producteurs automobiles se sont lancés ces dernières années et que la France espérait voir maintenu pendant une période de transition, au-delà de 2035. Concernant le régime d’exception qui permet aux constructeurs produisant moins de 10 000 voitures par an, comme Ferrari, Lamborghini ou Aston-Martin, de ne pas appliquer les contraintes en matière d’émission de gaz à effet de serre, il sera supprimé en 2030. Enfin, la Commission a également fait passer ses objectifs 2030 de réduction d’émission de CO2 pour les voitures neuves de -37,5 % à -55 %, par rapport à 2021.