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Bilan morose pour le tissu sectoriel dans les transports en 2020

Le panorama dressé par Ellisphère sur le tissu sectoriel des transports et de la logistique montre que la crise sanitaire et économique a touché l’ensemble des activités du secteur, mais dans des ampleurs différentes.

Globalement, le fret a bien mieux résisté que le transport de passagers, même si leur situation dépend fortement des segments et en particulier des marchés clients et produits. L’alimentaire hors restauration est, par exemple, resté dynamique, tandis que le e-commerce a explosé, au contraire du BTP ou des ventes de carburants.

Le transport terrestre a vu son nombre d’entreprises bondir de 30 % sur l’année, une dynamique alimentée en particulier par l’entrée sur le marché de petits opérateurs à la recherche de nouvelles sources de revenus, notamment dans les activités de poste et courrier et de fret interurbain (respectivement +67,2 % et +11,6 % d’entreprises).

De leur côté, les activités de logistique et d’entreposage ont connu un ralentissement de la croissance du stock d’entreprises (+3,6 % en 2020). Le nombre d’entités dans le transport fluvial et maritime a, quant à lui, progressé de 2,4 %. Enfin, Ellisphère ne dévoile pas de chiffres sur le transport aérien, mais les inquiétudes pour les compagnies sont grandes, compte tenu de l’effondrement du trafic pendant l’année.

À noter que les dispositifs d’aide et de prêts garantis par l’État ont favorisé une baisse des défaillances en 2020 et ont donc mécaniquement boosté la croissance du nombre d’entreprises. Les défaillances devraient fortement s’accélérer en 2021, et les créations pourraient ne pas être suffisantes pour les compenser.