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Bilan 2018 du transport fluvial en France

Le volume d’activité du transport fluvial s’est stabilisé en 2018, après 2 années très négatives, à 6 691 millions de tonnes-kilomètres (- 0,5 % par rapport à l’année précédente, hors trafic fluvio-maritime et transit rhénan). Le 1er semestre avait pourtant été plus positif (+ 1 %), mais le secteur a été pénalisé par les aléas climatiques : les crues sur certains bassins et l’étiage (bas niveau de l’eau) sur d’autres. Au niveau national, seul le trafic intérieur (près d’un tiers du total) a progressé, de façon très dynamique d’ailleurs (+ 5,9 %) tandis que le trafic international s’est effondré : – 14,3 % pour les importations et – 6 % pour les exportations.

Si l’on regarde plus précisément les bassins, seuls deux d’entre eux ont connu une croissance de leur volume manutentionné en tonnes-kilomètres en 2018 : le bassin de la Seine et le bassin Rhône-Saône, et ce malgré les crues. L’activité dans le Nord-Est et à Strasbourg (ports français du Rhin) s’est, au contraire, effondrée en raison du faible niveau des eaux, pénalisant le trafic, notamment international. Dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais, la situation a été plus contrastée avec une hausse de 4,5 % du volume d’activité en tonnes, mais une baisse de 4,5 % de celui-ci en tonnes-kilomètres. La raison est simple : les flux liés à l’agroalimentaire, sur plus courte distance, ont été très dynamiques, de même que les navettes de conteneurs, tandis que le transport lié aux filières de l’énergie, des minéraux bruts et des matériaux de construction s’est écroulé.

Concernant les différentes filières ayant recours au transport fluvial justement, les évolutions ont également été contrastées. Seule la filière agricole a vu son volume manutentionné augmenter en 2018 (+ 13,9 %). Dans le même temps, les flux liés aux filières énergie, métallurgie, engrais-chimie ainsi que conteneurs, colis lourds et automobile ont fortement diminué. Le volume d’activité lié à la filière matériaux de construction s’est, quant à lui, stabilisé. Bien sûr, ces évolutions dépendent fortement également des bassins : le transport de matériaux de construction est, par exemple, dynamisé par les chantiers du Grand Paris sur le bassin Seine.