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3 confinement : les aides passent de 7,5 à 11 milliards d’euros par mois

Le « quoi qu’il en coûte » porté par notre incapacité à maîtriser l’épidémie de Covid-19 commence à prendre des allures de cauchemar. Ainsi, à en croire Bercy, afin de maintenir à flot des entreprises malmenées par les mesures de restrictions sanitaires, l’État aurait dépenser par moins de 47 Md€ en 2020. Une facture salée qui va continuer d’augmenter tant que le virus circulera dans le pays, c’est-à-dire, si l’on se fie à ce qui se passe au Royaume-Uni, en Israël et aux États-Unis, tant que nous n’aurons pas atteint un niveau de vaccination suffisant.

Une estimation du 3e confinement

Et pour l’instant, l’immunité collective tant attendue n’est encore qu’un espoir lointain. Un 3e confinement vient d’ailleurs d’être décrété pour tout le mois d’avril. Il comprend la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées, des interdictions de déplacements, le maintien d’un couvre-feu et la fermeture de 150 000 commerces contre 90 000 actuellement. Tous les dispositifs d’aides aux entreprises vont être impactés. C’est le cas des exonérations de charges, mais aussi de l’activité partielle auxquelles auront droit les salariés qui devront garder leurs enfants en raison de la fermeture des écoles. C’est le cas également du fonds de solidarité qui étendra le bénéfice de son aide majorée (jusqu’à 200 000 € par mois) à 60 000 nouvelles entreprises. Au final, selon Bercy, le traitement de ces aides pourrait passer de 7,5 en mars à 11 Md€ en avril. Une inflation qui va obliger les services du ministère à revoir leur prévision de 32 Md€ d’aide pour 2021 à la hausse.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Avr 06, 2021