L’interdiction des avertisseurs de radars

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Annoncée au mois de mai 2011, l’interdiction des avertisseurs de radars est devenue officielle le 4 janvier dernier. Désormais, le fait de se servir d’un appareil ou d’un dispositif permettant d’être averti de la présence d’un instrument destiné à constater les infractions routières est passible d’une forte amende et d’un retrait de points. En revanche, l’utilisation des nouveaux assistants d’aide à la conduite est, quant à elle, autorisée. Explications.

De l’avertisseur à l’assistant

Contrairement aux avertisseurs, les assistants d’aide à la conduite ne vous permettent pas d’être alerté 600 mètres avant un radar. Leur vocation est de vous inciter à rouler prudemment dans des zones dites « de danger », « à risques » ou « de perturbations ».

Zones au sein desquelles vous trouverez soit un radar, soit un tronçon accidentogène (un bouchon, un carrefour dangereux, une nappe de brouillard, une forte pente ou plus simplement des travaux).

Par ailleurs, il faut savoir que ces zones de danger ont une étendue de 300 mètres en ville, de 2 km sur route et de 4 km sur autoroute. Et qu’en outre, leur liste est établie par la Sécurité routière et non par les fabricants d’assistants d’aide à la conduite, ceci pour éviter que ces fabricants ne proposent à leurs clients que celles contenant des radars.

Une nouvelle base de données

Si les fonctionnalités des assistants d’aide à la conduite sont différentes de celles qu’offrent les avertisseurs de radars, les technologies utilisées restent les mêmes. Ainsi, le plus souvent, il n’est pas nécessaire d’acheter un nouvel appareil. Il suffit de mettre à jour le logiciel et la base de données qu’il contient.

Une opération qui, en fonction des modèles, se fera de manière automatique ou nécessitera que vous vous connectiez sur le site de son fabricant pour télécharger le nouveau programme. Une mise à jour indispensable pour que vous puissiez continuer à utiliser votre ancien avertisseur en toute légalité.

Des sanctions lourdes !

Les assistants d’aide à la conduite n’offrent pas la précision des avertisseurs et il est donc tentant de ne pas mettre à jour ces derniers. Une stratégie qui n’est pas sans risque dans la mesure où les avertisseurs qui ne sont pas mis à jour sont désormais illégaux. Ainsi, leur usage vous fait encourir une amende de 1 500 € et un retrait de 6 points sur votre permis de conduire.

Décret n° 2012-3 du 3 janvier 2012, JO du 4

  • © Les Echos Publishing Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Avr 18, 2012