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Confinement : la perte d’activité économique varie d’une région à l’autre

Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, la perte d’activité économique liée à la crise du coronavirus serait, au 7 mai 2020, de 33 % par rapport à son niveau « normal ». Un recul qui s’accompagne, au 1er trimestre 2020 d’une chute de l’emploi salarié de 2,3 %, ce qui représente, précisent les analystes de l’Insee, « plus de 450 000 destructions nettes d’emploi en un trimestre, dont près de 300 000 emplois intérimaires ».

Des différences régionales

Mais cette baisse de l’activité n’est pas homogène sur le territoire alors que les mesures de confinement ont été appliquées uniformément. Elle varie en fonction de la structure sectorielle des régions. On observe ainsi que les régions Corse, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur accusent une perte d’activité qui va au-delà de la moyenne nationale (-35 % contre -33 %). Pour l’Insee, cette surexposition s’explique par le poids de l’hôtellerie-restauration et de certains services aux entreprises. Des secteurs particulièrement touchés par la crise sanitaire. A contrario, la Bretagne, région dans laquelle les industries agroalimentaires n’ont cessé de fonctionner pendant le confinement, apparaît moins impactée avec un recul de 31 % de son activité économique.

Quant aux départements d’outre-mer, ils enregistrent des baisses d’activité économiques inférieures à 30 % (-18 % à Mayotte). Une moindre exposition que l’Insee explique par une forte présence de services non-marchands dans la structure économique de ces régions.

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Mai 12, 2020