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75 % des entreprises créées en 2014 étaient encore actives 3 ans plus tard

3 ans après leur création, 75 % des entreprises (hors micro-entrepreneurs) de la génération 2014 étaient encore en activité. Ce taux de pérennité à 3 ans est supérieur de 3 points à celui des entreprises créées en 2010. Selon l’Insee, « la conjoncture plus favorable pour la génération 2014 que pour celle de 2010 peut expliquer en grande partie cette hausse ; en effet, le PIB croît en volume de 1,2 % en 2016 et de 2,2 % en 2017, contre + 0,3 % en 2012 et + 0,6 % en 2013 ».

L’importance du statut juridique

83 % des sociétés créées en 2014 étaient encore actives en 2017, contre 63 % des entreprises individuelles (respectivement 78 % et 62 % pour la génération 2010). Dans le détail, ce sont les sociétés par actions simplifiées (SAS) qui résistent le mieux avec un taux de survie de 85 % à 3 ans. Suivent les sociétés à responsabilité limitée (SARL) avec 81 %. L’Insee précise, en outre, que 16 % des entreprises individuelles créées en 2014 n’ont pas atteint leur premier anniversaire, contre 4 % seulement des sociétés.

Les autres critères

Mais le statut juridique n’est pas le seul critère qui pèse sur la pérennité des entreprises. Cette dernière dépend également très fortement du secteur d’activité. « Comme pour la génération 2010, les entreprises créées en 2014 dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale sont les plus pérennes : 83 % d’entre elles sont actives 3 ans après leur création. Dans ce secteur, 79 % des entreprises sont créées dans les activités de la santé humaine et de l’action sociale. Les professions libérales de nature médicale ou paramédicale y sont majoritaires (89 % de professions libérales contre 11 % dans la totalité des secteurs) », notent ainsi les auteurs de l’étude. La pérennité à 3 ans est également forte dans l’entreposage et le transport (81 %), les activités scientifiques et techniques (80 %), l’industrie (77,6 %) ou encore les activités financières et d’assurance (77,4 %).

Sans surprise, outre le statut juridique et le secteur d’activité, les moyens financiers dont disposent les dirigeants lors de la création vont jouer sur la solidité de l’entreprise. Ainsi, rappelle l’Insee, «le taux de pérennité à 3 ans des entreprises ayant démarré avec moins de 1 000 € est de 64 %, soit 11 points de moins que la moyenne. À l’opposé, plus de 80 % des entreprises ayant démarré avec au moins 40 000 € sont pérennes à 3 ans ». Enfin, il apparaît également que les entreprises créées par des personnes ayant au moins 10 ans d’expérience dans le métier affichent un taux de pérennité à 3 ans de 80 %, contre 71 % pour celles lancées par des créateurs n’étant pas du métier.

Dernier enseignement : la taille de l’agglomération dans laquelle l’entreprise est lancée joue également un rôle majeur. Ainsi, précise l’Insee, « plus l’unité urbaine comporte d’habitants, plus les chances de pérennité diminuent, cet effet étant le plus marqué sur l’agglomération parisienne. Une plus forte concurrence dans les communes les plus densément peuplées, en particulier à Paris, pourrait être un premier facteur explicatif ».

  • © 2019 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Avr 30, 2019